Les sacrifiés de Sylvie Le Bihan

 Un très bon roman,  dans une belle langue qui met en lumière les gitans andalous en 1935 et la montée du franquisme.  

Juan Ortega, issu d'une famille pauvre se voit offrir la chance d'une vie meilleure en devenant cuisinier dans la famille d'un célèbre torero. Fasciné par son employeur et sa maitresse danseuse de flamenco, le jeune homme les suit et découvre les artistes et une monde inconnu pour lui, celui de la légèretė, du plaisir. Roman d'apprentissage et d'amour où la passion, la cruauté entrainent les personnages fictifs et réels dans un tourbillon de joie, d'insouciance mais aussi de douleur, de violence avec la guerre en Europe. 

On touche du doigt le duende, un état d'esprit,  un moment de grâce créatif qui touche aussi bien le torero, que la danseuse ou le poète Federico Garcia Lorca que l'on découvre sous un angle intime et touchant.

L'auteure nous tient jusqu'à la dernière page avec un début peut-être un peu lent où l'insouciance des artistes préfigure des destins tourmentés.

Alors partez pour l'Andalousie et sa joie de vivre, le Paris des années folles puis la brutalité de la guerre en Espagne, la montée du fascisme en Europe et les tragédies humaines. Un recit foisonnant et bien construit.



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