Miss Islande de Audur Ava Olafsdottir

L'auteure islandaise dont j'apprécie beaucoup le travail (Rosa candida, L'embellie, L'exception, Or) nous offre à nouveau un très joli moment de littérature avec Miss Islande (prix Médicis étranger 2019 tout de même).
 La nature volcanique du pays est omniprésente et l'auteur "fait le parallèle entre la création artistique et  la création de la nature" avec les volcans.
Elle y fait le récit d'une jolie jeune femme dans années 60, au prénom d' Helka, nom d'un volcan islandais, car son père se passionne pour la volcanologie. Affublée de ce prénom volcanique, Hekla quitte son village pour se trouver, et surtout écrire . Elle a déjà publié et souhaite poursuivre son travail d'écriture et part pour la capitale Reyjavik. Elle trouve un travail et est approchée pour être Miss Islande. Hekla retrouve son ami Jon John et une amie d'enfance Issey.
Être romancière à cette époque et en Islande est une gageure car seuls les hommes écrivent, la société est avant tout patriarcale. Comment y trouver sa place d'écrivain ? Son ami Jon John, un personnage en souffrance, croit profondément en son talent, lui fait découvrir des romancières étrangères, un possible existe alors pour la jeune femme  et pas uniquement celui de la maternité, incontournable à cette époque. Le statut de mère est personnifié par son amie Issey qui a 22 ans, est mère, bientôt enceinte de son 2eme, et qui aime écrire des poème, du théâtre  en cachette de son mari mais n'a aucun encouragement de son entourage.
Le style de Olafsdottir est inimitable, elle y décrit des sentiments, des évènements compliqués dans une langue simple, lumineuse. À découvrir absolument et également le reste de son oeuvre...



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